Partie 1 : Comprendre le rôle des élus et l’importance d’une gouvernance partagée
Ce chapitre traite du rôle crucial que les élus locaux jouent dans la promotion de la participation citoyenne. Il aborde les défis auxquels sont confrontés les élus face à la méfiance grandissante des habitants.es envers les institutions et la nécessité de retisser un lien social fort. L’objectif principal de ce chapitre est d’explorer comment les élus peuvent instaurer une gouvernance partagée, au travers d’outils participatifs comme les conseils d’habitants.es et les budgets participatifs, tout en maintenant la transparence et un dialogue constant avec les habitants.es. Il souligne que la participation citoyenne n’est pas une menace pour la démocratie représentative, mais plutôt un levier pour créer des politiques publiques plus justes et adaptées aux besoins des habitants.es.
Partie 2 : L’animation, principe fondamental à la participation des habitants.es
Ce chapitre explore les conditions nécessaires pour encourager l’engagement des habitants.es dans la vie publique et propose des formats innovants pour faciliter cette participation. Il aborde d’abord les éléments clés qui rendent la participation attractive, tels que des projets concrets et des formats diversifiés, avant de se concentrer sur l’importance de la transparence et de la confiance dans la relation entre élus et habitants.es. En seconde partie, le chapitre propose une série d’ateliers et d’initiatives participatives variées, comme les fresques collaboratives, les cafés citoyens ou les diagnostics en marchant, afin d’inspirer les collectivités locales à mettre en place des formats adaptés à leurs spécificités. Ce chapitre invite ainsi les élus à réinventer la participation citoyenne pour la rendre plus accessible, engageante et constructive.
Partie 3 : Les Civic Tech : bien utiliser les technologies pour accompagner les dispositifs de participation citoyenne
Ce chapitre se concentre sur les Civic Tech, ces outils numériques qui facilitent l’implication des habitants.es dans la gouvernance locale. Il explore les différentes formes de Civic Tech, depuis les plateformes de transparence et d’information jusqu’aux outils de co-construction comme les budgets participatifs et les consultations en ligne. Le chapitre aborde également les avantages et limites de ces technologies, mettant en lumière leur potentiel à démocratiser la participation tout en soulignant les défis, tels que la fracture numérique. En conclusion, il propose des pistes pour bien choisir et adapter les Civic Tech aux besoins des communes, tout en garantissant la sécurité et l’accessibilité des outils pour tous.
Partie 4 : Mobilisation et inclusivité : donner envie à la population de participer et faire en sorte de toucher tous les publics
Ce chapitre aborde les enjeux de mobilisation et d’inclusivité dans la participation citoyenne. Il explore les stratégies pour inciter la population à s’engager, en insistant sur l’importance d’une communication claire et multicanale, ainsi que sur la valorisation des initiatives citoyennes. Le chapitre souligne également l’importance de l’inclusion numérique, en proposant des solutions pour lutter contre la fracture numérique et accompagner les habitants.es les plus éloignés du numérique. Enfin, il met en lumière le rôle de la participation citoyenne comme vecteur de cohésion sociale, en créant des espaces de dialogue et en renforçant le lien entre les habitants.
Rendre la participation des habitants.es attractive
Pour susciter l’adhésion des habitants.es, il est primordial de rendre la participation attractive, accessible et gratifiante.
Privilégier des projets concrets et d’impact : Les habitants.es sont plus enclins à s’engager lorsqu’ils ont le sentiment de pouvoir influencer concrètement leur cadre de vie. Il est donc essentiel de proposer des projets dont les résultats sont tangibles et répondent à des besoins réels de la population. Par exemple, la rénovation d’une place publique, la création d’un jardin partagé ou la mise en place d’un service de proximité sont autant de projets susceptibles de mobiliser les habitants.
Diversifier les formats de participation : Pour toucher un public plus large et s’adapter aux contraintes de chacun, il est crucial de proposer des formats de participation variés. Aux réunions publiques classiques, souvent perçues comme trop formelles, il convient de préférer des formats plus conviviaux et interactifs, tels que les ateliers participatifs, les world cafés, les forums ouverts ou encore les marches exploratoires. L’utilisation d’outils numériques, tels que les plateformes de consultation en ligne, les budgets participatifs numériques ou encore les réseaux sociaux, peut également contribuer à élargir l’accès à la participation, notamment pour les jeunes générations.
Valoriser l’engagement des habitants.es : La reconnaissance de l’engagement des habitants.es est un facteur clé de la motivation. Les élus doivent saluer publiquement la participation des habitants.es, valoriser leurs contributions et les tenir informés des suites données à leurs propositions. Mettre en lumière les projets réussis et les initiatives des habitants.es exemplaires est également une manière de donner envie de s’engager.
Inscrire la participation dans la durée : La participation des habitants.es ne doit pas être un événement ponctuel, mais bien un processus continu, intégré à la gouvernance locale. La création d’instances de participation pérennes, telles que les conseils d’habitants.es, les conseils de quartier ou les conseils de développement, est essentielle pour ancrer la participation dans la durée et permettre un dialogue suivi entre élus et habitants.es.
RESSOURCES
3 ressources particulièrement intéressantes pour approfondir ce sujet :
Le guide « Smart Village, vers un modèle français au service des territoires ruraux » illustre parfaitement comment « Privilégier des projets concrets et d’impact » et « Diversifier les formats de participation ». Il présente des exemples concrets de projets mis en place dans différents villages, montrant l’impact direct sur la vie des habitants.es. Par exemple, le village de Lormes (Nièvre) a mis en place des ateliers participatifs qui ont permis de faire émerger des actions efficaces et peu coûteuses. De même, le guide encourage la diversification des formats de participation en mentionnant les comités consultatifs, conseils d’habitants.es, conseils de village et conseils de développement. Ces exemples concrets permettent de mieux comprendre comment rendre la participation des habitants.es plus attractive en l’inscrivant dans une réalité tangible et en proposant des modes d’engagement variés.
Le guide « Guide des outils numériques pour la participation citoyenne dans les collectivités territoriales » répond directement à la nécessité de « Diversifier les formats de participation » en présentant un éventail d’outils numériques. Il met en avant des outils tels que les sondages, appels à projets, débats et dialogues en ligne, la cartographie participative, les outils de budget participatif, et les outils de financement participatif. Le guide souligne que le numérique peut « redynamiser la participation citoyenne » en la rendant plus accessible, notamment pour les jeunes générations.
La charte « Valorisons La Participation Citoyenne » se concentre sur l’importance de « Valoriser l’engagement citoyen » et d’ »Inscrire la participation dans la durée ». La charte met l’accent sur la nécessité de donner du sens à la participation des habitants.es en expliquant clairement aux habitants.es l’intérêt de leur contribution et l’impact de celle-ci. Elle propose également des pistes pour valoriser cet engagement, comme la reconnaissance de l’expertise d’usage ou la formation des habitants.es. L’objectif est de créer une culture de la participation où les habitants.es se sentent écoutés, reconnus et encouragés à s’engager durablement.