Créer un climat de confiance et d’échange

1. Transparence et information : La transparence est le socle d’une relation de confiance. Les élus doivent communiquer clairement sur les projets, les processus de décision, les ressources disponibles et les contraintes auxquelles ils sont confrontés. L’accès à l’information doit être facilité et les habitants.es doivent être en mesure de comprendre les tenants et aboutissants des décisions prises.
2. Écoute et prise en compte des contributions : L’écoute attentive et bienveillante des habitants.es est primordiale. Les élus doivent être réceptifs aux propositions, mais aussi aux critiques et aux inquiétudes exprimées. Il est essentiel que les habitants.es aient le sentiment que leur participation est utile et que leurs contributions sont prises en compte dans les décisions finales.
3. Pédagogie et formation : La participation des habitants.es nécessite souvent une certaine acculturation, tant de la part des habitants.es que des élus. Il est important d’expliquer le fonctionnement des institutions, les enjeux des politiques publiques et les marges de manœuvre des élus. La mise en place d’ateliers de formation à la participation des habitants.es, à destination des habitants et des agents territoriaux, peut s’avérer utile.
4. Convivialité et plaisir à participer : La participation des habitants.es ne doit pas être vécue comme une contrainte, mais comme une opportunité d’échanger, de débattre et de construire ensemble. Créer un climat convivial et bienveillant lors des temps de participation, favoriser les rencontres informelles et les moments de partage, sont autant de facteurs qui contribuent à fidéliser les participants.

En conclusion, rendre la participation des habitants.es attractive et instaurer un climat de confiance exige des efforts constants de la part des élus locaux. Il s’agit d’un investissement de long terme qui nécessite de repenser les modes de gouvernance et d’adopter une posture d’ouverture, d’écoute et de dialogue. La participation des habitants.es ne doit pas être perçue comme une menace pour le pouvoir des élus, mais bien comme une opportunité de construire des politiques publiques plus justes, plus efficaces et plus en phase avec les aspirations des habitants.es.

RESSOURCES

3 ressources particulièrement intéressantes pour approfondir ce sujet : 

• Le guide « Smart Village, vers un modèle français au service des territoires ruraux » met l’accent sur l’importance de créer une « culture commune » et un « climat de confiance » dès le début d’une démarche participative. Il est crucial de ne pas « épuiser les personnes mobilisées » en cherchant à redéfinir le concept de « Smart Village ». Au lieu de cela, il est conseillé de privilégier des activités qui favorisent l’interconnaissance et le partage, comme des « sessions d’arpentage » (lecture croisée de documents), des auditions de personnes ressources ou des projections de films suivies de débats.
• Le guide « Concerter à l’échelle intercommunale » souligne l’importance de la confiance comme fondement d’une participation des habitants.es réussie. Le guide met en garde contre les démarches superficielles ou mal préparées qui peuvent générer de la frustration et nuire à la confiance des habitants.es envers les élus. Il est essentiel de « mettre en débat que des sujets dont certains aspects sont ouverts à des modifications », d’informer clairement les participants des décisions déjà prises et de mobiliser l’ensemble des parties prenantes. Le guide insiste également sur l’importance de la transparence, de l’écoute et de la prise en compte des contributions des habitants.es pour construire une relation de confiance durable.
• Le document « Valorisons La Participation Citoyenne » souligne que la création d’un climat de confiance passe par une communication claire, sincère et transparente. Il est essentiel de communiquer aux habitants.es les informations relatives au budget, à la temporalité et aux suites qui seront données à leur participation. Le document met également en avant l’importance de la convivialité et de l’accueil lors des démarches participatives. La mise en place d’un temps d’accueil informel, autour d’une boisson chaude par exemple, peut contribuer à instaurer un climat de confiance et à « faciliter la prise de parole de toutes et tous ».